Le jardin



Une touffe de mélisse en début de printemps. C'est la première plante que nous utilisons fraîche à cette époque. Elle pousse souvent dans des endroits rocailleux et secs, au pied des murs par exemple. Chez nous, elle se multiplie toute seule par ses graines.




Cultiver son jardin, c'est la possibilité de manger des produits sains et frais, de ménager la planète en ne faisant pas venir sa nourriture par des transports polluants, c'est être en partie autonome, indépendant de puissances financières et économiques qui oppriment....... c'est se relier au cosmos, c'est se trouver bien dans son corps et son mental....

Notre jardin

Notre jardin est situé tout près de la maison , bien exposé au sud, protégé du Nord et de ses vents froids par un grand mur.

Il est constitué de trois terrasses longues et étroites séparées par des murets ou de fortes pentes et bordées de bandes de terrain sauvage.

Les bandes de terrain "sauvage".

Pas si sauvage que ça, puisqu'on fauche pour faire des paillis et qu'on limite les ronces et les arbres qui menacent de tout envahir....

C'est tout de même une bonne "réserve" de faune et de flore qui permet de vivre à des ravageurs et à leurs prédateurs. Les escargots et les limaces par exemple sont nombreux mais ils ne font pas de dégâts dans les cultures. Les coccinelles peuvent aller des plantes sauvages aux plantes cultivées.

C'est aussi un lieu de cueillette, surtout au printemps. On y trouve les orties pour la soupe, les pissenlits et la mâche pour la salade, la mélisse, l'achillée et la camomille pour les infusions.....

Un petit coin marécageux est planté de cresson de fontaine qu'on protège un peu des envahisseurs....

La fumure.

Il y a tant de choses à faire que nous essayons d'économiser la main - d 'oeuvre , c'est pourquoi nous faisons un compostage de surface. .

Durant l'hiver, nous sortons tous les jours une brouette de fumier de vache. Si le sol est gelé ou sec, nous le laissons en tas et nous l'étalons seulement quand le temps est doux et humide. De cette façon nous favorisons le développement de micro-organismes favorables à la vie du sol donc de nos légumes.

Notre fumier de vache est pauvre en matière végétale mais les paillis en apportent, ainsi que toutes les herbes que nous laissons pousser quand elles ne gênent pas les légumes. Toute l'année quand nous arrachons les "mauvaises" herbes ou les légumes, nous en laissons sur place .

A la couleur noire de la terre, à sa consistance légère et un peu grumeleuse, à la présence de vers de terre on reconnaît une "bonne" terre.

 

Le travail du sol.

 

Presque chaque année nous faisons un labour peu profond qui enterre les herbes.

Katiane, notre jument de trait, tire la charrue. Elle fait une pause en bout de sillon et

nous pouvons finir de recouvrir les herbes qui font surface sans piétiner la terre.

Il nous faut environ 3 demi-journées pour labourer tout le jardin.

Par la suite nous veillerons toujours à ne pas tasser le sol. Les plantations sont

proches les unes des autres de façon à couvrir au maximum la terre. Quand nous

sommes obligés de marcher dessus, nous ne partons pas sans ameublir avec le croc.



L'arrosage.

Sans arrosage, les légumes sont meilleurs et plus concentrés; Ils sont plus petits mais plus nourrissants. Mais ces dernières années, chez nous, il n'y aurait pas eu de récolte sans arrosage. En 2005 il a même fallu arroser la plupart des semis.

Nous avons capté des sources pour alimenter les maisons et le trop plein des citernes permet d'arroser facilement le jardin par gravité. Ce qui est précieux.

L'arrosage par aspersion n'est pas facile sur nos terrasses étroites. En plus ce n'est bon de mouiller les feuilles qui risqueront des maladies cryptogamiques. Nous le pratiquons à la lance en main pour les semis.

L'arrosage par irrigation, de simples sillons entre les rangs, est facile du fait de la pente mais il utilise beaucoup d'eau. Nous l'utilisons donc modérément.

L'arrosage idéal pour nous c'est le tuyau microporeux. L'eau suinte et mouille doucement la terre sans la durcir. L'inconvénient c'est le prix si on veut équiper tout le jardin. Nous avons une longueur par terrasse et il nous faut les changer de rang une ou deux fois par jour, ce qui n'est pas toujours facile quand les plantes sont bien développées.

Nous avons conscience que nos sources sont un bien précieux d'autant que la qualité est très bonne.



Photo Manon

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