Accueil solidaire

Quelqu'un a dit que pour être heureux il faut apporter du bonheur aux autres.

 

Un cadre de vie à partager.

Magnaudès n'est pas seulement un paysage qu'il est agréable de regarder. C'est aussi un endroit où on est bien. Le cadre naturel a son importance et les générations qui s'y sont succédées ont su y imprimer leurs marques sans le dénaturer. Ce qui n'est pas le cas partout, malheureusement.

Aujourd'hui, un équilibre s'est établi entre le sauvage et le domestique, entre le moderne et l'ancien, entre le travail et le loisir, entre la solitude et la promiscuité, entre l'humain et l'animal. Et il nous paraît évident que nous devons partager "ce petit paradis".

Partager quoi?

Nos conditions de location des gîtes, caravanes et camping sont claires. Elles sont à peu près comme partout. Cependant nous avons la possibilité de partager plus et ce sera fonction de la période, des circonstances, de nos affinités……Pour conserver à notre accueil son caractère d'authenticité, nous avons besoin les uns et les autres de liberté, de spontanéité et d'un minimum d'intérêts communs. Et cela déborde du cadre du contrat.

Il est possible que notre échange se limite à la mise à disposition d'un gîte contre rémunération. Ce qui déjà implique de notre part une information honnête et de la part du locataire un choix. Nous pouvons aussi montrer et expliquer notre environnement (les animaux, le paysage, l'élevage, le jardin…….) dans la mesure où nos visiteurs sont intéressés et que l'occasion se présente. Certains participent aux travaux comme la traite ou les soins aux chevaux ou à des chantiers ( clôtures, bois à rentrer……) Nous pouvons avoir des échanges de point de vue ou d'informations sur les sujets qui nous intéressent…. L'été 2006 nous avons connu la revue Nexus grâce à un campeur, Sophie nous a fait découvrir la chiropractie. Des liens se tissent. Chacun donne et reçoit. En automne, nous avons quelques familles d'habitués qui nous aident et qui repartent chez elles avec des noix, pommes ou châtaignes…..

L'accueil d'enfants.

Nous avons accueilli dans notre famille des enfants en difficulté ou pas, placés par leur famille, un éducateur, une assistante sociale, un établissement de soins ou éducatif….

Notre rôle, à la ferme, est de faciliter la communication entre l'enfant et l'animal. Nous appuyant sur une formation et une expérience qui allient la connaissance de l'enfant et celle des chevaux.

 

 



 

 Le petit Jé….vient d'un hôpital de jour. Quand il marche seul, on le voit soudain perdre l'équilibre, zigzaguer puis reprendre sa marche normale. Pendant une semaine chez nous il a vécu avec un poney, l'un conduisant l'autre. Et dans ce compagnonnage, sa marche était normale.

Jo est venu à la ferme pendant les vacances scolaires et beaucoup de week-ends depuis l'âge de 13 ans. Il est sourd-muet. Quand il arrive il est souvent prostré. Peu à peu il prend contact avec les animaux, il développe sa musculature. A ses premières promenades à cheval, il faut le hisser sur sa monture et il se laisse bercer. Au bout d'une dizaine d'années, il participe à des promenades de 3 heures avec d'autres cavaliers et il galope.

 L'accueil de groupes.

 

Nous accueillons dans les gîtes ou sur le camping des groupes "en gestion libre". Ils sont indépendants pour la vie quotidienne: repas, activités…..

Selon leur âge et le projet établi en concertation avec nous , ils peuvent participer à la vie de la ferme: promenades à cheval, donner à manger aux poules, caresser le chat, changer les chevaux de parc, participer à un chantier……..

Nous avons reçu un groupe de 13 éducateurs en formation dont le but était de participer aux travaux de la ferme et d'étudier le fonctionnement du groupe. En deux jours nous avons installé une clôture sur un terrain en pente, inaccessible au tracteur.

Le travail avait été sérieusement préparé, d'abord par une équipe de chasseurs de la commune voisine qui avait débroussaillé l'endroit, par nous aussi qui avions balisé les lieux et prévu le matériel.

 

 

 

 Chacun est libre, bien sûr, de choisir sa vie mais nous aussi et nous ne voulons pas promener des gens sur un cheval et faire le ménage pour seulement gagner de l'argent, surtout si ce sont des personnes vulnérables que l'on adapte à la société de consommation. Nous préférons louer moins souvent nos gîtes et que tout le monde s'épanouisse.

En 2006 nous avons loué pour un mois un gîte à un organisme de vacances pour personnes handicapées, avec promenades à cheval comme pour tout locataire de l'été. Malgré contact téléphonique et visite d'une responsable, ce fut le fiasco (de mon point de vue). Les animateurs , absolument pas éducateurs, n'avait aucun intérêt pour les chevaux ni pour la ferme. Les vacanciers capables d'avoir des conversations conviviales ne quittaient pas les environs du gîte, quand ils n'étaient pas partis au loin. En pleine canicule, ils faisaient beaucoup de route pour visiter par exemple la fabrique de nougats de Montélimar ou la ville d'Avignon (100km) avec repas au restaurant, Mac Do à l'occasion. Je me suis demandé pourquoi ils étaient venu chez nous. Le montant modeste de la location? C'est possible car les animateurs disent qu'ils sont peu payés. Pourtant en voyant les frais quotidiens on peut penser que l'organisme a un budget conséquent.

 

Nous découvrons beaucoup au contact des personnes qui viennent chez nous, qu'elles soient handicapées ou pas.

Et nous sommes heureux quand elles repartent plus épanouies.


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