Hold-up sur les plantes.

Notre souveraineté alimentaire entre les mains d'Entreprises transnationales.

 

Les média ont beaucoup parlé de l'affaire du purin d'ortie et de l'article 70 de la loi d'orientation agricole applicable au 1er juillet 2006.

Site bien documenté: http://wwww.terran.fr

Que dit la loi?

" toute publicité commerciale et toute recommandation(concernant les produits phytosanitaires) ne peuvent porter que sur des produits bénéficiant d'une autorisation de mise sur le marché (AMM)"

Le ministre de l'agriculture traduit: "La promotion auprès des particuliers de procédés naturels ou le fait de donner la recette de telles préparations ne sont pas interdits….En revanche, les agriculteurs et les jardiniers ne sont pas autorisés à commercialiser, ou à distribuer, même gratuitement, ces produits."

Autrement dit, ne faites pas concurrence au lobby du phytosanitaire chimique ! Et le ministre ose dire que cette loi "garantit que les produits phytopharmaceutiques mis sur le marché sont sans danger pour l'utilisateur, le consommateur et l'environnement, et efficaces dans la lutte contre les maladies contagieuses des plantes".

Les conséquences.

Qui croire la loi ou le ministre? Les ministres passent….. et en appliquant la loi on a perquisitionné chez Eric Petiot qui anime diverses formations à l'attention des professionnels, sur les thèmes : "Les plantes pour soigner les arbres" - "Les plantes pour soigner les plantes" - "Les plantes pour soigner la vigne". Il y donc là une censure qui empêche de parler, d'informer sur certains produits !

L'agriculture biologique a besoin de produits phytosanitaires naturels qu'elle ne peut pas toujours produire elle-même. D'après cette loi, il y a une solution: demander une autorisation de mise sur le marché. Mais……. Cette démarche est longue et coûteuse et surtout les commissions qui examinent les demandes sont composées essentiellement de fabriquants de phytosanitaires chimiques !

Et je n'ai pas le droit de vous donner un bidon de purin d'ortie que vous pourriez essayer dans votre jardin !

C'est ainsi que notre liberté est limitée et que nos lois sont faites par et pour des puissances économiques.

Source: Pratiques de santé 7 octobre 2006

Les plantes en danger.

Haro sur les défenseurs de l'autosuffisance alimentaire.

Autre affaire: celle de Kokopelli, une assosiation qui œuvre pour le maintien et la promotion de la biodiversité notamment en préservant des semences non transgéniques et fertiles.

Elle a été poursuivie pour "commerce de semences non inscrites" (au catalogue officiel des semences). Le Tribunal a débouté l'Etat arguant qu'il ne respecte pas les lois européennes. Mais elle comparaîtra de nouveau, à la cour d'appel de Nîmes cette fois-ci le 31 octobre 2006. L'objectif est de conforter les transnationales de l'agroalimentaire dans leur situation de monopole et de sequestration du vivant. L'association est en danger, Ses forces vives et ses finances sont faibles par rapport à celles de ses adversaires.

Source: Votre Santé octobre 2006. http://www.votre-sante.net

"Amélioration" des plantes.

La sélection végétale est aussi ancienne que l'agriculture. Tout cultivateur récoltait sa semence en choisissant les graines des plantes qui lui convenaient le mieux. Ce qui se fait encore dans certains pays que les occidentaux n'ont pas contraints à la monoculture lors de la colonisation . Dans nos pays la sélection est passée du paysan récoltant aux firmes semencières.

Les hybrides. Progrès génétique ou arnaque?

Prendre 2 individus A et B qui ont des caractéristiques intéressantes que l'on désire réunir. Les cultiver côte à côte. Supprimer les étamines de A. Récolter les graines de A, c'est la semence AB dite F1. La semer l'année suivante. Sélectionner les graines des plantes qui répondent aux critères de départ, c'est la semence F2. Recommencer…..Au bout de 8 ou 10 générations on aura stabilisé la variété. Et la variété aura bien été améliorée. MAIS…….. les semenciers vendent au stade F1. Si l'agriculteur utilise sa récolte comme semence , il aura des individus AB mais aussi des A et des B. Donc il achètera de nouveau, chaque année des semences F1 au grand bénéfice des semenciers !

Les plantes mutantes.

Des mutations naturelles existent : Sous l'effet de modifications de l'environnement, l'ADN des plantes peut être sujet à des mutations qui vont changer les caractéristiques de la plante. Les scientifiques ont voulu faire la même chose en laboratoire. On utilise donc des agents chimiques ou énergétiques (rayons X, gamma….) pour faire muter l'ADN.

La diffusion de ces plantes s'est faite sans information du consommateur, sans évaluation sur les plans sanitaires et environnementaux. Alors que de nouvelles mutations peuvent se produire sur les générations suivantes et se transmettre aux plantes voisines…..

Enfin les brevets et les contrats sur les semences mettent les agriculteurs sous dépendance puisqu'ils n'ont plus le droit de ressemer une partie de leur récolte.

Les OGM

Il s'agit aussi de transgénèse mais cette fois-ci on introduit dans le génome de la plante un gène extérieur.

Pour en savoir plus: http://www.infogm.org

"La semence est un produit vivant de la nature que les paysans utilisent , multiplient et reproduisent dans leurs champs depuis que l'agriculture existe; pouvoir le ressemer est un droit inaliénable des paysans, droit premier qui doit être reconnu et respecté"

source: Nature et Progrès septembre octobre 2006

Les associations qui défendent ce droit: Réseau semences paysannes. http://www.semencespaysannes.org

Kokopelli. http://www.kokopelli.asso.fr Présentation: cliquer ici

Les Amis de l'ortie . http://www.terran.fr Présentation: cliquer ici

Germinance vend des semences paysannes bio et donne une liste d'autres vendeurs de semences bio F - 49150 St Martin d'Arcé

Que faire?

- Soutenir les associations

- Boycoter les semenciers:

Une firme qui a un brevet sur la pomme de terre Charlotte vend les semences aux paysans qui n'ont pas le droit de les ressemer et qui ont l'obligation de lui vendre la récolte . Elle a également l'exclusivité de la commercialisation et peut donc la vendre à un bon prix. Je n'en achèterai plus !

- Jardiner:

Cette année, j'ai acheté du plant de poireaux à un producteur qui garde chaque année sa variété ancienne de semence.

Bien entendu nous achetons des graines bio . Nous donnons et recevons des plantes, des graines. Nous échangeons des procédés.

Soyons autant que possible autonomes.

- Favorisons la nature sauvage.

Cueillir une fleur sauvage, c'est déranger une étoile….

C'est dire que toute action sur la nature a une répercussion sur l'environnement.

Qu'on ait ou pas de jardin, on peut garder des coins sauvages autour de notre maison et tondre le moins possible la pelouse; des plantes fleuriront et donneront des graines…..On peut avoir une allée gazonnée plutôt que bétonnée……..

Quelqu'un m'a dit cet été : "En arrivant à Magnaudès je n'en revenais pas de voir la cour et le chemin, des pierres irrégulières et des lignes courbes, des mauvaises herbes ça et là…... Moi j'aurais coulé du béton !"

Les transnationales sont riches mais nous sommes nombreux et nous pouvons beaucoup !

 


accueil

vie-meilleure